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Sélection des articles sur le film.

PROMENADE
mercredi 13 octobre 1999
Se promener. Prendre son temps. Voilà ce que Jacques Perconte nous offre avec son court métrage. Il nous offre du temps. Le temps de prendre conscience de l'instant présent. Construit comme un triptyque, ces trois promenades nous emmènent dans trois univers différents où les couleurs et les sons apparaissent, disparaissent et se mélangent. Jacques nous force à rentrer dans son univers, et à prendre le temps. Le temps d'observer ces trois femmes qui se promènent dans notre vie : plus le film se déroule et plus les formes et les sons se simplifient. Nous avançons dans le film de la même manière qu'il nous est difficile d'aller nous promener. D'abord un peu réticent d'y aller, nous finissons par ne plus vouloir en sortir : la difficulté avec laquelle nous allons nous promener n'a d'égale que la peine que nous avons à la terminer. Ainsi, la première promenade est sombre et nous torture l'esprit. La seconde se laisse plus facilement apprécier et la dernière enfin nous envahi de bonheur et de soulagement : le jour s'est levé et une belle femme se balade sans souci, dans un univers tant familier et paisible, la mer.
A l'image d'une balade, ce film se déroule lentement. Une lenteur entrecoupée par un ciel nuageux, que le soleil a du mal à percer. Un ciel qui nous ramène peut être à la réalité : une réalité sombre et mystérieuse.
Ce court métrage très recherché serait presque comme une peinture, que nous pourrions éternellement apprécier et y observer chaque " coup de pinceau ".
Guillaume Colboc
www.CINE-COURTS.com

PROMENADE
mardi 12 octobre 1999
Durant quelques onze minutes quarante-cinq, Jacques Perconte nous entraîne à la suite d'une silhouette qui peu à peu va s'incarner pour prendre la forme définitive d'une jeune femme. Découpé en trois tableaux de durées et de vitesses différentes, "promenade" nous immerge d'entrée dans une atmosphère nocturne, dense puis dans des univers tour à tour, confines, fébriles et pour finir contemplatifs ; chacun baigne d'une lumière et d'une ambiance propre. Seule nuance, des plans intermédiaires, sur un ciel obscur où une lune s'extrait progressivement des nuages qui la masquent. Le tout scande par des rythmes répétitifs. Venue à la lumière, venue au jour, on songe bien sur à la naissance et au passage de la vie. Impression que ne fait que confirmer un final apaise face à l'océan.
Jean-Philippe Halgand
Pericles



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